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Idée Reçue : Je Cours 30 Minutes Par Jour, Je Ne Suis Pas Sédentaire

Mar 2, 2024 | Non classé

La confusion récurrente autour de la notion de sédentarité mérite une clarification. Bien que fréquemment évoquée, cette notion reste largement mal interprétée.

Avant de se pencher sur ses implications pour la santé, il est primordial de définir avec précision ce terme.

Qu’est-ce que la sédentarité ?

La sédentarité, ou plutôt les « comportements sédentaires », désigne toute situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique équivalant ou inférieure à celle de repos, que l’on soit en position assise, debout ou allongée.

Ces comportements s’observent dans diverses circonstances de la vie quotidienne, que ce soit pendant les heures de travail, notamment dans les professions de bureau, de transport, de logistique, ou en télétravail, ainsi que durant les loisirs, comme regarder la télévision confortablement installé sur son canapé, lire un livre près d’un feu, ou conduire.

Il convient de souligner que ces comportements concernent uniquement les périodes d’éveil, excluant ainsi le sommeil, qui demeure essentiel à une bonne santé.

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Selon l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité, ces comportements sédentaires se classifient en trois catégories, en fonction de leur durée quotidienne :

  • Niveau faible : moins de 3 heures par jour.
  • Niveau modéré : entre 3 et 7 heures par jour.
  • Niveau élevé : plus de 7 heures par jour.

Il est à noter qu’atteindre un niveau élevé de sédentarité est relativement courant, étant donné qu’une étude publiée en 2015 révèle que 70% des Français passent, en moyenne, 8 heures assis par jour.

Ces comportements peuvent se manifester de manière constante et prolongée, ou de façon interrompue, avec des périodes de mouvement fréquentes tout au long de la journée.

Sédentarité ou inactivité physique ?

Il est également essentiel de distinguer la sédentarité de l’inactivité physique. Cette dernière se réfère à la non-conformité aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui conseille un minimum de 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée, ou 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité élevée par semaine pour les adultes âgés de 18 à 64 ans.

Ainsi, être considéré comme « inactif » signifie ne pas atteindre ces recommandations d’activité physique, tandis que la sédentarité se concentre sur le temps passé dans des positions faiblement énergétiques.

Cas concrets

Exemple 1 : Sédentaire et Inactif

Je travaille la majeure partie de mon temps assis à mon bureau, puis sur mon temps libre je suis moins actif que les recommandations de l’OMS.

Et on peut tout autant être qualifié de « sédentaire » tout en étant « actif » …

Exemple 2 : Sédentaire et Actif

Je travaille la majeure partie de mon temps assis à mon bureau, puis une fois la journée de travail terminée je vais courir pendant 30 minutes, ou pratiquer une autre activité physique me permettant d’atteindre les recommandations.

Illustration idée recue : il faut qu eje fasse du sport pour prendre soin de moi

Sédentarité et activité sportive ne sont pas mutuellement exclusifs

Il est donc possible d’être simultanément sédentaire et inactif, si l’on passe plusieurs heures par jour dans des postures de faible dépense énergétique sans pour autant atteindre les recommandations de l’OMS.

Les recommandations en matière de santé insistent sur l’importance de réduire les comportements sédentaires, de ne pas excéder 2 heures consécutives en position assise ou allongée et d’augmenter l’activité physique.

En définitive, la sédentarité ne se limite pas à l’atteinte ou non des recommandations de l’OMS. L’exercice physique ne prévient pas systématiquement l’adoption de comportements sédentaires durant le reste de la journée.

Il est avéré que la sédentarité a des répercussions négatives tant sur la santé individuelle que collective, favorisant notamment l’émergence de troubles musculosquelettiques et d’autres problèmes de santé.

Pour approfondir les démarches de prévention, il est recommandé aux dirigeants d’entreprise, aux responsables des ressources humaines, ainsi qu’aux responsables QHSE et HSE, de développer des actions de formation et des outils digitaux de prévention santé, conformément aux obligations légales.

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