Les troubles musculo-squelettiques (TMS), et particulièrement les lombalgies, continuent de représenter un défi majeur dans le milieu professionnel, touchant une large part de la population active.
Reconnus comme la première cause de maladie professionnelle en France, les TMS engendrent non seulement une souffrance individuelle mais aussi un coût économique considérable pour les entreprises et la société.
Le « mal du siècle » ?
Souvent qualifiée de « Maladie du siècle », Les lombalgies correspondent à des douleurs qui interviennent au niveau du rachis lombaire.
Ces douleurs peuvent intervenir lors d’efforts intenses, d’une position assise ou debout prolongée, voir même, dans les cas les plus important lorsque les vertèbres lombaires sont au repos. La lombalgie aiguë la plus fréquente est le lumbago.
A quoi ça ressemble ?
Les douleurs sont souvent en « barre », mais peuvent aussi être d’un seul côté. Elles peuvent même irradier dans les fesses et dans le reste des membres inférieurs.
Les douleurs peuvent gêner la marche et les changement de position. Dans certains cas le moindre mouvement peut devenir douloureux. Elles sont parfois accompagnées de symptômes comme :
- les sciatalgies (douleur qui suit le trajet du nerf sciatique partiellement ou sur toute sa longueur)
- les cruralgies (douleur qui suit le trajet du nerf fémoral partiellement ou sur toute sa longueur)
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Prévalence et Impact Économique
Les lombalgies affectent plus de deux salariés sur trois en âge de travailler, soulignant leur prévalence élevée dans la population active.
Ces troubles sont responsables de 20% des accidents du travail (AT) et 7% des maladies professionnelles (MP), avec un coût moyen par cas de lombalgie reconnue en MP s’élevant à 44 000 euros.
Les arrêts de travail liés aux AT et MP dus aux lombalgies représentent près de 11,5 millions de journées de travail perdues chaque année, traduisant un coût annuel supérieur à un milliard d’euros pour la branche AT-MP.
Les lombalgies sont la principale cause d’incapacité de travail chez les moins de 45 ans et la troisième chez les 45 ans et plus. Il s’agit d’un problème de santé plus coûteux que le sida, le cancer ou les maladies du cœur.
En fait, les lombalgies constituent un problème tellement important que l’OMS a fait des années 2000 à 2010 « la décennie des os et des articulations ». Chez certains individus, les douleurs sont telle qu’elles les obligent à cesser toutes activités, travail, sports et loisirs inclus.
D’où viennent-elles ?
La lombalgie n’est qu’un symptôme dont les causes sont très variées. Dans près de 90 % des cas, la lombalgie est bénigne, ou « non spécifique ». Cela signifie qu’il n’y a pas de lésion majeure pouvant expliquer les douleurs.
Les causes sont variées :
- fatigue
- stress
- effort +/- intense et mal préparé
- sédentarité
- atteinte discale
- musculaire
- ligamentaire
- articulaire
- osseuse
- neurologique
- …
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Avoir mal au dos et particulièrement aux lombaires est un phénomène dont nous faisons presque tous l’expérience au moins une fois dans sa vie.
C’est dans sa persistance que réside le cœur problème. S’informer et surtout se faire accompagner par un professionnel peut vous aider à sortir d’une situation difficile.
Souvent les causes de l’apparition d’une lombalgie qui dure dépassent leur simple aspect biologique. Comme cité plus haut, le stress, la fatigue ainsi que la peur et le catastrophisme lié à cette douleur sont co-responsable de leur persistance.
Prévention et traitements : Quoi faire pour lutter contre mon mal de dos ?
Lorsque la lombalgie est la conséquence de trouble de l’appareil musculosquelettique, maladies rhumatismales ou toutes autres affections diagnostiquées par un professionnel de santé, il est nécessaire de prendre consulter votre médecin, afin d’établir un projet thérapeutique cohérent et en toute sécurité.
Cependant, l’essentiel à retenir concernant la manière de soigner une lombalgie non spécifique, réside dans une prise en charge globale, qui prendra en compte l’ensemble des facteurs bio-psycho-sociaux qui facilitent l’émergence du phénomène douloureux.
Cette prise en charge devra certainement inclure du mouvement (dans la mesure de ses capacités), la reprise de confiance dans son dos ainsi qu’une éducation thérapeutique adaptée et efficiente lorsque cela est nécessaire afin de lutter contre certaines idées reçues et croyances limitantes qui empêchent un retour à la normale.
Conclusion
La lutte contre les lombalgies et les TMS en général nécessite une prise de conscience collective ainsi qu’un engagement tant individuel que corporatif. L’importance de consulter des professionnels de santé, tels que les kinésithérapeutes et les ostéopathes, dès les premiers signes de douleur, ne peut être sous-estimée. La prévention, à travers une sensibilisation accrue et l’adoption de pratiques de travail sécuritaires, demeure la clé pour réduire l’impact de ce phénomène sur la société et l’économie
