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Stress et Alimentation : Quand le Cortisol Conduit au Grignotage Compulsif

Avr 25, 2024 | Nutrition, RPS, Santé, Stress

Même si le stress a mauvaise réputation, il a été et est nécessaire à notre évolution et notre survie. Depuis la nuit des temps, les Hommes ont su réagir à de multiples dangers grâce à cette réaction physiologique.

Deux types de stress existent :

  • le stress aigu, réponse adaptative et nécessaire à la survie qui permet par exemple d’être plus alerte, de prendre des décisions rapides et agir de manière efficace face à une urgence (accident de voiture par exemple)
  • à différencier du stress chronique, qui lui peut être délétère pour l’organisme [1].

Stress et boulottage : quesaco ?

Ça nous est presque tous déjà arrivé d’avoir des périodes stressantes et de réaliser qu’on a dévoré le paquet de chips ou terminé (en un rien de temps son assiette) le snack qui était sur le comptoir.

L’expression « Manger ses émotions » est utilisée depuis longtemps lorsqu’on parle des compulsions alimentaires.

C’est une réaction assez normale de consommer de la nourriture de manière quasi irrépressible lors des périodes éprouvantes pour notre mental et notre organisme. Mais comment cela s’explique-t-il ?

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Qui est touché par le stress ?

Selon un sondage récent, 9 Français sur 10 se disent stressés, et 50% d’entre eux se sentent très ou assez stressés [2].

Malheureusement, le stress n’est pas sans conséquences sur notre quotidien. Il peut affecter tout le monde, des jeunes adultes aux personnes âgées, bien que certaines populations soient plus vulnérables ou exposées à des facteurs de stress spécifiques.

Les jeunes adultes, par exemple, sont souvent confrontés au stress lié aux études, à l’entrée dans la vie professionnelle ou aux pressions sociales.

Chez les professionnels, le stress peut provenir de la charge de travail, des exigences de performance ou de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Les parents, en particulier ceux qui gèrent à la fois des responsabilités familiales et professionnelles, peuvent également ressentir un niveau élevé de stress.

Quelles conséquences du stress sur l’organisme ?

Le stress se manifeste de différentes manières chez chaque individu. Cependant il peut engendrer des symptômes communs tels que des difficultés à se détendre, à dormir ou bien à se concentrer, de l’anxiété et de l’irritabilité.

Dans certains cas, il est possible de ressentir des maux de tête ou d’autres douleurs corporelles comme des maux d’estomac. Enfin il arrive de perdre l’appétit ou de manger plus que d’habitude [3].

De manière générale, le stress chronique entraîne des demandes physiologiques plus importantes, donc parfois des apports alimentaires plus conséquents ou perturbés pour répondre à cette demande.

Illustration Grignotage

Le stress chronique, comment ça marche ?

Le stress chronique serait dépendant en partie d’une hormone appelée cortisol.

Celle-ci aurait à priori le pouvoir de moduler l’utilisation du glucose par le cerveau, mais aussi de mettre en veille certains systèmes de l’organisme pour permettre à celui-ci de se focaliser sur la réponse au stress.

Seraient alors ralenties ou stoppées la digestion, les fonctions de reproduction ou bien la croissance [5]. Le stress perturbe également les fonctions de la faim, et pour certains, met le désordre dans l’équilibres ghréline/leptine, deux hormones responsables respectivement de la faim et du sentiment de satiété [6].

Quelles solutions pour lutter contre le stress et éviter les crises alimentaires ?

Pour éviter de se sentir stressé et donc de consommer de la nourriture de manière déraisonnée, la recherche scientifique conseille d’apprendre à gérer son stress par des exercices de respiration, de l’autohypnose ou de la méditation.

Il est également utile de pratiquer un sport et de prendre le temps de manger et sans trop de distractions, cela permet de ne pas inhiber les signaux responsables de la faim et de la satiété [7].

Enfin, les chercheurs ont démontré que l’inflammation qui est un biomarqueur du stress peut être réduite grâce à une consommation d’acides gras insaturés tels que légumes, fruits, céréales complètes et légumineuses [8].

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